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Par cecicela le 16 Décembre 2011 à 09:38
Les îles d'Uros sont des îles flottantes sur le lac Titicaca, côté péruvien, créées artificiellement par le peuple du même nom (aujourd'hui disparu) afin d'échapper aux communautés guerrières qui l' encerclaient. Les indiens Aymaras de Puno ont récupéré ces îles à des fins touristiques en y perpétuant les traditions Uros.
Il s'agit d'un ensemble d'une quarantaine d'îles, chacune possédant son propre chef, élu par les habitants de l'île (droit de vote à partir de 10 ans!) pour une durée d'un an.
Valerio, le chef de l'île que nous visitons, nous explique les techniques de construction des îles.
Sur des blocs de terre/racines prélevés dans les environs et solidement liés entre eux, les Uros disposaient de la totora, une sorte de roseaux, en couches superposées de façon perpendiculaire les unes aux autres. Puis, ils n'oubliaient surtout pas de jeter l'ancre pour que l'île ne parte pas à la dérive. Il ne restait alors plus qu'à bâtir les habitations, toujours en totora.
Voici le résultat.
Très pédagogique, la maquette!
Valerio nous explique aussi comment était traité le cas des fainéants qui ne voulaient pas participer aux travaux collectifs de la communauté.
Eh oui! Un petit coup de scie, et c'est la longue traversée du lac Titicaca!
La totora fraîche est un matériau de construction comestible. Il suffit de l'éplucher délicatement, à la manière de Théo...
... et de déguster.
Bien sûr, pour Noël, ça ne vaut pas une dinde aux marrons!
Sur l'île, on rencontre d'autres oiseaux qui font le bonheur des touristes...
... et l'apport en protéines des locaux.
Difficile à farcir de marrons, cette poule d'eau séchée!
Ouf! Mamie Vio prend les choses en main à la cuisine!
Pendant ce temps, Kylia s'intéresse à l'artisanat local
sous l'oeil attentif de ce chiquito qui n'a pas voulu me dire son nom
Voilà, la visite touche à sa fin. Un petit tour de caballo de totora version Mercedes Benz d'après Valerio
un petit chant d'adieu en Quechua pour le folklore
et retour sur la terre ferme.
Je vous retrouve bientôt en Bolivie, pour la suite du voyage.
Bizatous.
18 commentaires -
Par cecicela le 9 Décembre 2011 à 15:55
Il a tenu toutes ses promesses!!!! Le Machu Picchu est une merveille au milieu d'un décor époustouflant! Tous nos efforts ( on a choisi le parcours sportif et pas le train, vous vous en doutez...) ont été largement récompensés. Violette et Pierre, qui nous ont rejoints pour un petit bout de chemin, ne regretteront pas d'avoir un peu souffert dans la montée.
Le départ pour le site se fait du village d' Aguas Calientes (où il y a des sources d'eau chaude, évidemment). Pour y arriver, après une journée de divers moyens de transport, il nous faut encore marcher 2h30 le long d'une voie ferrée, au pas de course pour arriver avant la nuit.
Théo & Kylia sont en tête avec leur copain Eliott.
Et le train? me direz-vous. Eh bien, il arrive!
Et si on lui courait derrière?
Le lendemain matin, lever 4h, départ de nuit pour être à 7h au pied du Wayna Picchu ("montagne jeune" en Quechua). C'est la montagne que l'on voit en arrière-plan du Machu Picchu ("montagne vieille") sur les cartes postales. On a choisi de la gravir pour avoir, du sommet, un point de vue exceptionnel. Mais comme tout ce qui est beau, ça se mérite...
Dur dur, les premières marches du matin...
Voilà, en arrière-plan, le Wayna Picchu que nous allons gravir pour profiter du panorama grandiose.
ça monte, ça monte! Allez, une marche après l'autre.
Allez mamie, tu es bientôt arrivée. Viens, je vais t'aider!
Plus qu'une petite échelle à grimper, et on y est!
Et là, ça valait vraiment la peine de souffrir un peu...
Magnifique Machu Picchu!
Allez, la photo souvenir inévitable! (Mamie Chantal, celle-là, elle est pour toi!)
Théo, tu as un site classé au Patrimoine Mondial de l'Humanité au-dessus de la tête! Ne te relève pas trop fort!
Eh oui Violette, vous l'avez fait!
Tous au sommet du Wayna Picchu!
Plus original
Bon, ben, c'est pas tout ça, mais maintenant, il faut redescendre pour aller visiter le Machu Picchu. Allez quelques centaines de marches et on est en bas...
Allez mamie! Attention à la marche... C'est drôlement raide.
Ouf! Une corde à laquelle s'agripper...
La descente périlleuse terminée, nous pouvons maintenant aller visiter la merveille Inca.
Ce qui frappe en premier sur le site, c'est la couleur verte qui met magnifiquement en valeur les vestiges de la civilisation Inca.
Le site, avec ses couloirs de pierre qui rappellent les labyrinthes, constitue un terrain de jeu exceptionnel pour nos petits voyageurs.
On y rencontre bien sûr des lamas.
Mais aussi des lapins des Andes.
Les pierres des maisons des familles importantes étaient parfaitement taillées pour s'emboîter les unes dans les autres, alors que celles des paysans étaient grossièrement taillées et collées à l'adobe.
Un travail remarquable!
Au milieu de toutes ces pierres, Kylia a trouvé une jolie fleur... voire deux.
Voilà, nous jetons un dernier coup d'oeil à ce site somptueux avant de redescendre.
Le mystique Machu Picchu aura été à la hauteur de nos espérances. Nous en garderons un grand souvenir.
Bravo les Incas!
11 commentaires -
Par cecicela le 4 Décembre 2011 à 22:17
C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
d'argent, où le soleil de la montagne fière
luit. C'est un petit val qui mousse de rayons.
(extrait de Le dormeur du Val. Arthur Rimbaud)
Voilà ce qui m'est venu à l'esprit lorsque j'ai vu l'oasis du Canyon de Colca dans la région d'Arequipa au Pérou (eh oui, nous sommes revenus au Pérou).
Mais commençons par le début. Allez, Théo, suis le senior sur la mule, il nous montre le chemin.
Longe le champ de maïs devant les cultures en terrasse.
Regarde les péruviens qui travaillent à la faux. Ici, pas de tracteur.
Sur le chemin, on fait attention de ne pas se piquer dans l'aride vallée des cactus.
On se sent tout petits sur ce chemin poussiéreux encaissé entre les montagnes.
Allez, encore un petit effort, on est bientôt arrivés à la récompense du jour: la piscine de l'oasis.
Et là, c'est l'extase pour nos deux petits marcheurs!
Une baignade amplement méritée après ce chemin de poussière.
Bon, c'est pas tout ça, mais ce soir, nous dormirons dans ce petit village à flanc de montagne. Malata. Il va falloir songer à remonter!
Allez les mules, poussez vous du chemin, on est presque arrivés à Malata.
Voici la jolie "plaza de armas" de ce petit village charmant.
Ses cultures.
Et ses ruches.
Kylia profite de la vue du haut du clocher de la petite église.
Voici notre maison pour cette nuit.
Notre hôtesse nous présente Cuco qui dort au chaud dans sa cuisine.
Kylia l'adopte immédiatement et s'en fait une compagne de jeu en attendant que la soupe au feu de bois soit prête.
Le lendemain matin, Kylia s'essaye à la harpe du grand-père,
et tenterait bien d'utiliser ce métier à tisser, mais ça lui semble assez complexe.
Les habitants du canyon cultivent des dizaines de sortes de maïs dont une (la bicolore) pour fabriquer leur boisson traditionnelle: la chicha. On n'a pas trop aimé: ça avait un peu un goût de vinaigre.
Notre charmante hôtesse nous montre comment moudre le maïs pour en faire de la farine
ainsi que le sel, initialement en bloc (à gauche sur la photo), ramassé dans des mines de sel.
Dans le pot en terre du fond, il s'agit de graisse et de laine de lama, qui servaient de lampe avant l'installation de l'électricité dans le village il y a 4 ans!
La jeune femme nous explique qu'autrefois, les hommes du village n'avaient pas le droit de danser avec les jeunes filles surprotégées par leurs pères. Alors, ils eurent l'idée de s'habiller en fille et de porter un chapeau à franges couvrant leur visage pour ne pas être reconnus.
Théo et Kylia ont testé cet accessoire du costume traditionnel.
Après cette intéressante immersion dans la culture du canyon, il est temps de rentrer à Cabanaconde, notre village de départ.
Pour cela, il nous faut d'abord marcher deux heures, traverser le pont d'Indiana Jones
puis attendre deux heures la bétaillère, le seul véhicule qui passe dans le coin 3 fois par semaine.
Théo et Kylia patientent à l'ombre d'un cactus
tandis que je tue le temps en observant les locaux qui préparent leurs mules
(trouvez moi)
et que Fabien se rafraichit avec le fruit juteux d'un cactus.
Ah, enfin, la bétaillère est prête à partir.
C'est parti pour deux heures de rodéo poussiéreux sur le chemin sinueux à flanc de montagne!
Vous me connaissez, au bout d'une demi heure, j'ai la nausée, alors je finis le trajet agrippée aux côtés du camion (avec les copines) pour voir un peu la route et avoir un peu d'air.
Dur dur les trajets en bétaillère!!!
Bisous à tous et à très bientôt sur le merveilleux site du Machu Pichu.
8 commentaires -
Par cecicela le 19 Novembre 2011 à 23:56
Bon, ben finalement, je vous ai écrit quelques heures trop tôt: on a trouvé un chargeur universel à un prix raisonnable. Entonces, voici Mitad del Mundo!
Commençons par la petite histoire. En 1736, une expédition de savants (10 français, 2 espagnols et 1 équatorien ) arrive en Equateur ( qui n'est encore qu'une province du Pérou) pour mesurer un arc de méridien afin de déterminer si la terre est ronde comme une orange ou si elle a plutôt la forme d'un pamplemousse (aplatie aux pôles et bombée à l'Equateur). Le plus célèbre d'entre eux, le français Charles Marie de La Condamine écrira un livre dont le titre donnera son nom à l'Equateur. Cette mission sera un succès, puisqu'aujourd´hui, les GPS ont permis d'affirmer que ces savants ne s'étaient trompés que de 300 m sur l'emplacement de l'Equateur (la ligne imaginaire, pas le pays).
Un hommage à l'un de nos grands scientifiques.
Si on avait vécu au XVIIIème siècle, nos deux voyageurs se trouveraient là sur ce que l'on pensait être le milieu du monde.
Et Théo aurait eu le pied gauche dans l'hémisphère nord et le droit dans l'hémisphère sud!
Quant à Kylia, elle aurait couru sur l'Equateur!
Et Théo aurait tenu le Monde au creux de ses mains.
Mais nous vivons au XXIème siècle, et les GPS aidant, nous voici tous les quatre sur le véritable équateur, 300 m plus au nord.
Allez, les Daltons, en rang d'oignons au beau milieu du Monde!
Sur l'équateur, on a réussi à faire tenir un oeuf sur un clou.
Il paraît que ce n'est possible qu'à l'équateur. Mais étant donné que j'en doute, je lance un appel à ma scientifique favorite (celle qui n'aime pas l'Art) pour faire l'essai à la Couronne. Tous les autres volontaires sont aussi les bienvenus. J'attends vos conclusions impatiemment: omelette ou pas?
Enfin, sans transition et pour finir la partie sciences, voici un très beau cadran solaire
Quelle heure était-il au moment où la photo a été prise?
A vos méninges et à vos expériences!
CQFD.
BIZ BIZ.
17 commentaires -
Par cecicela le 19 Novembre 2011 à 13:44
Après l'épisode du vol dans l'autobus, voici celui de la perte du chargeur du nouvel appareil photo! Résultat: impossible de vous écrire l'article sur Mitad del mundo (le milieu du monde, tout un programme...) pour l'instant. En plus, un peu de sciences après cet "excès" d' Art, ça aurait forcément fait plaisir à Sandra! Mais bon, étant donné qu'ici, un chargeur seul coûte à peu près le prix de l'appareil photo, nous attendrons qu'il nous vienne de France pour continuer.
Bizatous.
4 commentaires
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