• De Santa Rosa (près de leticia), nous avons pris un bateau rapide (10h) pour rejoindre Iquitos (Pérou) au beau milieu de l'Amazonie. On ne peut se rendre à Iquitos qu'en bateau ou en avion car aucune route ne la relie à une autre ville. Cela lui donne évidemment un charme tout particulier. D'autant plus qu'on trouve à Iquitos "La casa de hierro" (maison de fer) dessinée par devinez qui? Eh oui, Eiffel lui même. Maison tout de même importée de France pièce par pièce au XIX ème S, du temps de la splendeur de la ville. Par contre, pas de trace de ce fameux opéra que "le fou de la forêt" Fitzcarraldo rêvait de construire ici en faisant franchir des montagnes et braver des rapides mortels à son bateau!

    Ici, le plus simple est de se déplacer en mototaxis qui pullulent dans la ville.

    Iquitos

    ou en bus construit en bois qui de l'intérieur donne l'impression d'être dans un bateau.

    Iquitos

    Ici, comme souvent en Amérique du Sud, la circulation est démente, les mototaxis se doublent de tous les côtés et forcent le passage pour ne pas perdre de temps aux nombreuses intersections. C'est le plus audacieux qui passe.

    Iquitos

    Plus au calme à l'hôtel, nous avons commencé par faire classe dans un style assez décontracté, chaleur oblige. (Ce que nous ne pouvons pas faire avec nos élèves lorsqu'il fait 38 degrés dans les classes au mois de juin!  )

    Iquitos

    Iquitos

    Puis nous sommes allés visiter la "Mariposaria" Pilpintuwasi pour observer de près les nombreux papillons de la région.

    Iquitos

    Celui ci-dessus est le seul dont je pourrai vous donner le nom, c'est l'une des 40 espèces de morphos vivant en Amazonie.

    Ci-dessous, un autre morpho, entièrement bleu celui-là, que j'ai eu beaucoup de mal à photographier car il ne s'est jamais posé.

    Iquitos

    Iquitos

    Iquitos

    Et voici des chenilles de morphos

    Iquitos

    Les morphos sont des insectes très chanceux: ils sont aussi beaux à l'état de chenille qu'à l'état de papillon avec leurs couleurs éclatantes et à la mode! 

    La très sympathique et compétente proprétaire des lieux, une autrichienne vivant à Iquitos depuis 30 ans nous a beaucoup appris sur son travail avec les papillons. Mais elle joue aussi un autre rôle important dans la préservation des espèces menacées, puisqu'elle récupère pour les soigner les animaux abandonnés ou arrachés de justesse à une vente sur les marchés locaux.Il faut dire que sur le marché de Belen, se vendent des tortues qui semblent avoir été littéralement arrachées de leur carapace ou agonisant au sol retournées sur leur carapace , avec leurs oeufs à déguster sur place, des singes tranchés dans toute la longueur ou encore des peaux de jaguars. Pas de photos de ces agissements illégaux.

     Voici plutôt notre autrichienne avec un de ses pensionnaires, un "huapo rojo".

    Iquitos

    On peut aussi observer un ocelot et un jaguar tous deux rescapés et qui ont retrouvé leur santé

    ici.

    Iquitos

    Iquitos

    ou encore ce caiman au regard de tueur qui s'est invité dans la mare du jardin. Baigneurs s'abstenir!

    Iquitos

    Cet agréable jardin auquel on accède par un joli petit pont de bois

    Iquitos

    se trouve dans le village de Padre Cocha paisible et pittoresque.

    Iquitos

    J'adore!

    A Iquitos même, nous avons aussi rencontré le chaleureux Marc, un belge, qui avec sa charmante femme péruvienne Tania tient un restaurant français: l'Amazon Bistro

    Iquitos

    Marc a été très accueillant et très arrangeant avec nous pour nous permettre de goûter aux merveilles de son chef français Guillaume. Imaginez-vous un camembert gratiné sur toasts, des lasagnes végétariennes débordant de légumes du soleil, une tartiflette camembert/chèvre ou un fondant au chocolat belge après 2 mois de riz! Vous aussi, vous en avez l'eau à la bouche? 

    Iquitos

    3 ans de travaux pour arriver à un petit bijou au beau milieu de l'Amazonie!

    Iquitos

    C'est pas tous les jours, mais là, on s'est fait un petit extra et ça valait vraiment le coup. Merci 

    Captain Achab!

    Après s'être bien repus, nous sommes allés visiter le centre de secours des lamantins. Une expérience très intéressante car évidemment, on ne rencontre pas des lamantins tous les jours! Ceux du fleuve sont en voie de disparition car chassés sans retenue par les autochtones pour leur chair. Le problème, c'est qu'ils tuent les mères sans se soucier du devenir des petits. Alors les responsables du centre tentent de récupérer ces derniers et les nourrissent au biberon. L'espace d'un instant, Théo et Kylia ont donc pu jouer les nounous de lamantins.

    Iquitos

    Iquitos

    Voilà, dans quelques milliers de biberons, ces deux charmants bambins d'à peu près 1 an auront atteint le poids respectable de 500 kg pour 3 mètres de long. Allez, au boulot les nounous!

    Allez, pour se rafraichir, un dernier petit bain sur l'une des plages de sable fin qui bordent le rio 

    Iquitos

    et nous nous envolons pour Lima, l'immense capitale péruvienne avec ses 8 millions d'habitants.

    De là, nous changerons de paysage et de climat en nous rendant à Huaraz dans la cordillère blanche. Un peu d'air frais nous fera le plus grand bien. 

    Hasta luego en el proximo numero (Castillan en apprentissage )

     


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  • coucou les copines et Patricia

    on est montés à 3 090 m mais pourtant je n'ai pas marché! On a pris le bus pendant 8 h de Lima  la capitale du Pérou à Huaraz dans la montagne.

    Bisous et à bientôt. 


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  • De Leticia, en 2 heures de bateau, nous nous retrouvons dans un village très agréable, sans aucun véhicule, pas même un vélo: Puerto Narino. Les gens y sont accueillants, aimables et très avenants. Nous logeons au "Alto del Aguila" dans un superbe décor...

    Puerto Narino

    ...et en compagnie de locataires qui ravissent une fois de plus Théo et Kylia. Ils ne s'en lassent pas.

    Puerto Narino

    Voici Coco 1 qui aime bien la pastèque

    Puerto Narino

    Puerto Narino

    et Coco 2 le bleu, plus sauvage, mais qui a fini par nous suivre partout dans le village dès que nous partions à pied. Théo était fier de l'avoir adopté.

    Puerto Narino

    Puis, il y a les 3 petits singes de la maison qui rappliquent dès que nous mangeons sur la terrasse.

    Puerto Narino

    Pedro aime presqu'autant les bananes que Théo. D'ailleurs, ils sont copains maintenant:

    Puerto Narino

    Moi par contre, je n'aime pas du tout lorsqu'il me saute sur la nuque sans prévenir:

    Puerto Narino

    Quel farceur ce Pedro!

    Mais laissons un peu les "animaux domestiques" de la maison pour aller pêcher le piranha avec Felix qui nous emmène en barque sur l'Amazone. Première chose à faire: attraper de petits poissons avec le filet pour avoir des appâts. Felix s'en charge.

    Puerto Narino

    Et hop! 3 petits poissons! C'est pas simple la pêche? Théo, très impatient de pêcher à son tour, se jette sur un petit piranha qui visiblement n'a pas du tout apprécié la chose:

    Puerto Narino

    Et voilà, un petit souvenir de l'Amazone! Et voici le coupable:

    Puerto Narino

    Pas bien gros, le pescado, mais plutôt vorace. Il a quand même arraché un bon petit bout de chair de notre pêcheur en herbe.

    Puerto Narino

    Il faut dire qu'avec une telle dentition, on comprend qu'ils aient si mauvaise réputation!

    Puerto Narino

    Enfin, au moins, désormais, nous n'aurons plus à répéter pour la cinq centième fois: "Théo, fais attention, ne te jette pas sur les poissons"! Je pense que ça lui aura servi de leçon. Au moment où j'écris, son doigt est quasiment guéri, que les papis/mamis se rassurent...

    Mais finalement, la pêche aura été bonne. Après un trajet en pirogue avec observation minutieuse de ce décor grandiose,

    Puerto Narino

    Qu'est-ce que tu observes Kylia?

    Puerto Narino

    Des hérons qui se prélassent sur la berge!

    nous avons finalement pêché de quoi faire un bon repas en rentrant.

    Puerto Narino

    J'en ai eu un!

    Puerto Narino

    Moi aussi!

    Et si on allait faire un petit tour à pied dans la forêt puisque le niveau des eaux est très bas actuellement. On peut d'abord se sentir tout petit devant cet énorme Renaco qui étend ses branches tentaculaires sur des dizaines de mètres afin qu'elles se plantent et forment d'autres arbres

    Puerto Narino

    puis, beaucoup plus rigolo, jouer à Tarzan avec les branches-lianes qui n'ont pas encore atteint le sol. Dans une jungle sans liane, il aurait quand même manqué quelque chose!

    Puerto Narino

    Tarzan... et Jane, bien sûr.

    Puerto Narino

    Un beau parc d'attraction, 100% naturel. Bio, quoi!

    Mais à Puerto Narino, nous avons aussi eu le privilège de pouvoir visiter l'école du village. Des enseignants et des élèves très accueillants, nous ont ouvert la porte de leur classe.

    D'abord, en maternelle (l'école est obligatoire à partir de 5 ans, il y a donc une année de maternelle)

    Puerto Narino

    Les affichages sont-ils le reflet des apprentissages? J'en doute!

    Puis, dans ce qui peut être considéré comme un CP/CE1.

    Puerto Narino

    Ce qui est surprnant ici, c'est le contraste entre le fait qu'il y ait une classe qui pourrait être l'équivalent d'une CLIS pour les enfants en difficulté et à côté de ça, ces deux enfants qui ne peuvent pas écrire parce que l'un n'a que le stylo et l'autre que le cahier!

    Puerto Narino

    Les enfants sont heureux de nous chanter une petite chanson de bienvenue dont je n'ai retenu que le début parce que mon espagnol, bien que progressant, reste très fragile...

     

    "Buenos dias, Amiguitas

    Como estas? Muy bien!"

    Voilà, c'est tout pour la chanson et pour notre petit tour de Puerto Narino aussi.

    Aujourd'hui, nous sommes à Iquitos au Pérou, mais ceci est une autre histoire que je vous conterai dans le prochain épisode.

    Bizatous et à bientôt.

     

     


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  • Buenos dias,

    nous sommes à Leticia à l'extrême sud de la Colombie d'où je vais tenter de vous donner un petit aperçu de ce qu'ont été ces 10 jours de remontée de l'Amazone de Manaus à Tabatinga (Brésil) sur un bateau semblable à celui-ci:

    Remontée de l'Amazone

    Un périple plus long que prévu en raison d'une panne (oui, encore une!) sur le premier bateau "Le Fernandes" après seulement 2 h de navigation. Résultat, retour à la case départ après 2 jours d'arrêt au bord de la jungle à essayer de réparer sans succès.

    Remontée de l'Amazone

     

    Le second bateau est plein à craquer, il faut être contorsionniste pour ne pas toucher ses voisins une fois allongé dans le hamac!

    Remontée de l'Amazone

    Mais de toute façon, on n'est pas là pour rester à flémarder dans son hamac, on a prévu toute une ribambelle d'occupations après avoir un peu observé le départ du port de Manaus:

    Remontée de l'Amazone

    Remontée de l'Amazone

    Allez les gars, dépêchez-vous, les élèves vous attendent! La cloche a sonné!

    Remontée de l'Amazone

    Tiens, des dockers... ça me rappelle vaguement quelque chose!

    Bon, maintenant, passons aux choses sérieuses.

    Tout d'abord, il y a l'atelier "Bracelets brésiliens" (eh oui, c'est de circonstance!) où Kylia exerce ses talents artistiques.

    Remontée de l'Amazone

    Puis, lorsqu'on en a marre des fils, on peut passer à l'atelier "perles", une activité que l'on partage entre amis sur les deux bateaux.

    Remontée de l'Amazone

    Remontée de l'Amazone

    Avec mes nouvelles copines Grace Kelly (non, c'est pas une blague!) et sa soeur Raquel (Welsh, bien sûr! C'est pas une blague non plus...), je vais nettement aiguiser mon sens artistique en prenant des cours de bracelets de perles, moi aussi.

    Remontée de l'Amazone

    Et voici le résultat:

    Remontée de l'Amazone

    Pas mal, non? KDOF, c'est promis, quand je rentre, je t'apprends à faire celui à petites fleurs! Probablement le prochain cadeau de fête des mères de mes futurs élèves...

    Mais revenons à nos moutons, après les différents ateliers bracelets et autres colliers, disons "les activités manuelles", nous avons aussi organisé des rencontres plus cérébrales: Chavez comme on dit ici.

    • entre frères et soeurs

    Remontée de l'Amazone

    • ou avec les copines auxquelles il a fallu enseigner les règles du jeu

    Remontée de l'Amazone

    Sans parler des inévitables (c'est la rentrée quand même!) moments de classe...

    Remontée de l'Amazone

    Je sais, ils ont l'air moins heureux...

    Allez, un petit moment de détente après tous ces efforts. Un petit coucher de soleil à admirer?

    Remontée de l'Amazone

    Remontée de l'Amazone

    ou la ligne de rencontre des eaux, peut-être? 

    Remontée de l'Amazone

    C'est l'endroit où les eaux noires du Rio Negro rencontrent sans s'y mélanger sur plusieurs kilomètres les eaux café au lait du Rio Solimos. Ceci s'explique par leur différence de densité, de température et de vitesse. Lorsqu'elles se mélangent enfin, elles créent l'Amazone.

    Remontée de l'Amazone

    On voit bien la ligne de séparation en haut de la photo.

    A moins que vous ne préfériez observer les couleurs irisées du ciel à la tombée du jour...

    Remontée de l'Amazone

    au-dessus de la forêt, c'est pas mal non plus.

    Remontée de l'Amazone

    C'est un beau décor pour apprendre, alors faites pas cette tête, les enfants!

    Bon, allez, une petite chasse à la cigale pendant la récré sur le toît du bateau, pour s'amuser...

    Remontée de l'Amazone

    ou, encore plus rigolo, faire les cornes à papa qui a l'air un peu fatigué après cette journée de classe!

    Remontée de l'Amazone

    ou s'essayer à la photographie, n'est-ce pas Kylia?... Oui, je sais, il y a encore des progrès à faire dans le cadrage!

    Remontée de l'Amazone

    Ah oui, j'oubliais! Comme activité rigolote, il y a eu aussi, observer les dauphins roses qui sautaient partout dès la tombée du jour (pas de photo, trop rapides et imprévisibles...) et  pour Théo, le jeté de dent de lait dans l'Amazone! Comme ça, les pirhanas auront un souvenir de lui. La petite souris n'a qu'à se débrouiller avec ça... " Ici, c'est 5 réals la dent" d'après l'intéressé.

    Remontée de l'Amazone

    Finalement, malgré la promiscuité,qui personnellement m'a beaucoup pesé, et a sans doute été la cause principale de nos troubles intestinaux (on va le dire comme ça!) durant tout le voyage, on n'a pas  perdu notre temps durant cette "croisière" et les jours ont défilé plus vite qu'il n'y paraît.

    Une expérience assurément inoubliable...

    Bisous à tous et encore merci pour tous vos messages qui me réchauffent le coeur.


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